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Concilier besoin de solitude et la blessure de l’abandon. Mes ressentis en voyage.

Photo du rédacteur: Laure KohlerLaure Kohler

Dernière mise à jour : 21 janv. 2023

Comment s’en sortir ? Je t’apporte dans cet article mes ressentis, réflexions et mes clés à ce sujet par rapport à mon voyage.



La plupart du temps, nous confondons solitude choisie et solitude subie. J’en ai d’ailleurs fait un podcast sur L’ Porte sa voix que tu peux retrouver ici.


La solitude choisie est l’intention et le besoin d’être seule en terme physique mais émotionnellement se sentir soutenue et complet. C’est-à-dire, que tu t’autorises des activités seul-e, tu savoures ces moments en solitaire car tu sens que tu en as besoin pour toi et ton développement. Tu ressens une tranquillité d’esprit et de corps.


La solitude subie est généralement un état de panique et d’anxiété qui se manifeste lorsque tu es effectivement seul-e physiquement mais surtout émotionnellement. C’est-à-dire que tu ressens comme une panique à l’idée de te retrouver seul-e avec toi-même, faire des activités et profiter du temps pour toi.


On confond souvent ces deux aspects de la solitude en la voyant comme une honte, ou quelque chose de négatif.

Je me rappelle que lorsque je ressentais le besoin d’être seule, ou que je prévoyais des soirées seule, j’avais souvent cette remarque: « Oh mais non? Tu es seule? Mais il te faut trouver quelque chose. » Et cela est devenu, du coup, une angoisse. Car nous associons la solitude à quelque chose de négatif, comme un désamour de l’extérieur.


Et je vais t’expliquer comment moi je l’ai vécu, je le vis et comment je réussis à apprécier ma propre solitude ainsi que comment je calme mon mental lorsqu’il me fait croire que mon besoin de solitude est négatif.


BLESSURE DE L'ABANDON


Si vous avez entendu parler des 5 blessures de l’âme de Lise Bourbeau, mais ne l’avez jamais lu, je vous le recommande de tout cœur.


Loin de moi l’envie de mettre des étiquettes aux gens, je crois juste que nous souffrons tous de la blessure de l’abandon, c’est-à-dire la peur d’être abandonné-e par l’extérieur et donc chercher toute source s’apparentant à de l’amour et de l’affection, qui, souvent, n’en est pas vraiment. Cela étant pour ne pas se sentir délaissé-e et dans un état de panique psychique.

La blessure de l’abandon peut apparaître lorsque nous avons vécu un événement petit ou grand de traumatique dans l’enfance ou durant les années qui précèdent.

La blessure de l’abandon se manifeste dans le corps par de l’anxiété, soit une respiration plus rapide, un état de panique et de gouffre psychique, comme la sensation de tomber dans un trou sans fin et rien ni personne pour nous retenir.

Cela peut amener à des symptômes physiques, tels que des pleurs, le plexus qui fait mal et voire même des vomissements si la panique est trop grande.


J’en ai souffert durant de nombreuses années et suis encore chaque jour en train de la guérir et de l’apaiser pour la surpasser et me donner tout l’amour possible.

La vérité est que nous pouvons panser la blessure d’abandon en réalisant ce qui la déclenche ainsi que ce qui l’a déclenché et reprogrammer cet événement en y mettant tout l’amour possible. C’est de recréer une intimité avec soi en revivant une situation marquante durant laquelle nous avons ressenti cet abandon physique et émotionnel et lui apporter tout le soutien et l’amour à partir de la personne adulte que nous sommes maintenant.

Sortir de la blessure de l’abandon demande un soin et une attention très particulière; car elle est très sensible. C’est de là que nous compensons notre détresse affective par l’extérieur; personnes, addictions, nourritures et autres produits. Tels qu’également la consommation compulsive.


Tu peux d'ailleurs retrouver l'épisode sur les addictions avec une intervenante ici.


EN ÊTRE CONSCIENT EST LE PREMIER PAS VERS LA LIBÉRATION.


J’ai réalisé que cette blessure était profonde chez moi depuis petite, lorsque je ne supportais pas d’être seule à 8 ans, puis s’est étendue dans mes relations amicales plus âgées avec le besoin d’être aimée à tout prix et de mendier l’amour pour finalement finir vers des relations malsaines avec les hommes en acceptant des miettes et des comportements irrespectueux.


Car pour guérir de la blessure de l’abandon, il faut être conscients que nous sommes un être digne d’amour et avons cette capacité de nous donner cet amour par nous-mêmes sans avoir besoin de le réclamer. Cela demande d’être conscient des moments de crise qui peuvent survenir, et de savoir calmer notre système nerveux en s’entourant de professionnels ou de personnes inspirantes et formées qui peuvent nous aider sur ce terrain.

Cette blessure s’apaise quand on réalise que l’on a cette capacité au fond de nous de nous aimer par nous-mêmes et que nous ne sommes jamais seul-e. Nous n’avons jamais été laissé-e-s en réalité. Nous appartenons à un tout et ce tout, est constitué d’infini.


LIEN ENTRE LES DEUX ?


Ici, au Mexique, j’ai expérimenté un mélange des deux et je me suis souvent sentie très tiraillée par mon égo et mon mental qui ne me laissaient pas tranquille. Lorsque je voulais être seule et faire mes choses dans mon coin il me hurlait: « Faut pas t’étonner si tu es seule et que tu loupes des rencontres. »


J’ÉTAIS DANS LA PEUR DE MANQUER: FEAR OF MISSING OUT EN ANGLAIS.


Pas plus tard que ce matin au moment où j’écris, je voulais rejoindre la plage San Pancho qui se trouve à 1h30 de marche de l’endroit où je suis. Sauf que… je n’étais pas dans le mood de me pousser physiquement et j’avais une grande inspiration à revendre. Du coup, j’étais tiraillée entre « aller en groupe et me mettre avec les autres » ou rester dans l’hostel sur la terrasse et écrire.


Et là… c’est ma blessure qui est revenue. Et si je me retrouvais sans arrêt seule et que les gens se disaient que je ne veux pas m’intégrer ? La jugement interne… Bonjour Bonsoir. Parfois, ici, je me demande si je suis assez , ou pas trop, ou si je fais assez d’effort, et à un moment j’ai dit STOP. Je suis ce que je suis. Si j’ai envie de passer la journée à écrire et « travailler » parce que je suis passionnée par ce que je fais, alors je le fais.


REMETTRE LES CHOSES EN PERSPECTIVE.


Je n’ai pas besoin de prouver quoi que ce soit à personne quant à la personne que je suis, et je m’aime et m’accepte telle que je suis.


J’ai réalisé que cela me tiraillait, car j’avais cette sensation de courir après les gens pour avoir de l’amour; et que quand tu es en voyage, c’est encore plus challengeant, car tu souhaites faire des rencontres et en même temps avoir ton espace.

Et là, je suis revenue à moi. J’ai pris le temps d’écrire et je me suis rendue compte que les rencontres qui nous sont destinées car nous sommes dans l’énergie pour les accueillir, ne nous loupent jamais. Car votre énergie change. Vous n’êtes plus dans le manque ou la demande, vous êtes dans l’abondance de ce que vous recevez.


CA N'A PAS MANQUE.


En écoutant ma voix intérieure, je suis restée à l’hostel sur la terrasse à écrire et j’ai commencé de parler avec une fille qui m’avait beaucoup inspiré le jour d’avant: et hop, nous avons échangé sur le spirituel et elle m’a transmis des noms de shaman et guérisseurs chamaniques.


Le message que je souhaite vous faire passer c’est que vos blessures commanderont votre vie tant que vous n’y accordez pas de l’intérêt; elles vont continuer de prendre le pas sur vos décisions, alors que lorsque vous vous écoutez, vous respectez vos envies profondes et non pas celles pour satisfaire un besoin de l'égo et donc basé sur une blessure, vous expérimentez les bonnes relations. Les bonnes situations et vous êtes ouverts aux bonnes opportunités.


Si tu t'es sentie concerné-e et que tu souhaites faire un travail sur la blessure de l'abandon, tu peux me contacter directement par e-mail ou WhatsApp.




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